Evangile selon saint Jean (10, 1-10)
En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

LIEN LÉGITIME
Cette page d’Évangile vient mettre en lumière le coeur même de Jésus. Il y explicite ce lien viscéral qui va le pousser à aller jusqu’au bout pour ses brebis. En face des pharisiens qui cherchent la moindre occasion pour le confondre et se débarrasser de lui, Jésus dévoile le fond des cœurs. Par effet de miroir, il renvoie chacun à ses intentions profondes. « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

Il ne juge pas. L’écho de cette parole en chacun de ses auditeurs rend manifeste son rapport aux autres. Voleur ou pasteur ? Les pharisiens ont de quoi méditer, et après eux, tous ceux qui se prétendent pasteurs. La connaissance de chacune des brebis par son nom… un lien de cœur avec chacune. Le rassemblement du troupeau… un coeur ample pour les héberger toutes et prendre leur tête pour les guider et les conduire vers l’abondance. L’image est évidemment plus parlante que bien des discours… Qui peut prétendre à cette connexion si intime? Qui est légitime? Jésus ne le fait pas souvent de manière si explicite. Son coeur s’expose et s’offre en paradigme à tous ceux qui prétendent s’approcher des brebis.

De même, il y a de quoi, dans ce passage, reconnaître son berger et la brebis que nous sommes selon la voix qui nous mène.

Jésus notre porte… nous n’y aurions pas pensé… il est celui qui nous ouvre constamment le chemin de la vie par sa parole. Il nous connaît et nous conduit chacun-e vers la vie en abondance. Nous sommes constamment dans le port abrité de sa bonté. Nous savons que rien ne peut nous arriver tant que nous serons à portée de sa voix et de son cœur. Nous ne pouvons pas ignorer non plus qu’étant de ce troupeau nous sommes aussi portés par le mouvement des autres. Grâce sur grâce que de se découvrir brebis de cet enclos, dont la porte sûre nous garde des assauts des voleurs et des faux bergers.

Seigneur Jésus, c’est ta voix qui nous a ravis un jour, et c’est ta voix que nous voulons suivre pour toujours. À qui irions-nous ? Tu les paroles de la vie éternelle… tu as le désir de nos vies comblées.

 

Marie-Dominique Minassian
Equipe Évangile&Peinture

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