Évangile selon saint Jean (10, 11-18)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

LIEN VITAL

Ce passage constitue pour ainsi dire le portrait le plus saisissant de Jésus. Tout y est. Toute la vitalité de l’évangile est là, dans ce lien charnel entre Jésus et nous ses brebis. Il existe des indices de protection contre les rayons UV. S’il existait un indice de donation au soleil de Dieu, il serait à son maximum en Jésus. Son lien avec nous est tellement fort qu’il nous a dans la peau. Sa vie et la nôtre sont intimement liées. À quoi nous le savons ? Précisément à sa vie éperdue, totalement donnée pour que nous l’ayons. Nulle brebis n’est trop loin pour lui. Son amour supporte en lui toutes les distances. Son don n’est pas atteint par notre réception de son amour. Rien ne peut altérer l’unité dans son cœur. Nous sommes UN en lui. Comme il n’est qu’UN avec son Père. Le même amour coule du Père, par lui, vers nous. Il ne retient rien de ce flot de vie et c’est pour nous. La source ne peut se dédire sous peine de devenir autre chose. Nous sommes à Jésus ce qu’il est au Père: tout. Heureuses brebis prises dans ce courant de vie ! Peu importe l’enclos puisque le berger est le même. Les espaces ne sont là que dans le temps, parce qu’ils n’ont plus cours dans le cœur éternel. UN dans son cœur, UN dans sa main. Il nous fait reposer dans l’enclos unique de son cœur de pasteur. Nous goûtons aux pâturages de l’unité dans l’amour, de la puissance de la donation sans filtre ni retour. Les brebis élevées par un tel pasteur savent de l’intérieur qu’elles n’ont plus rien à craindre de la vie. C’est le berger qui tremble pour elles, qui ne vit que pour elles.

 

Puissions-nous être des brebis heureuses et reconnaissantes, attentives à leur pasteur, nourries à son heure, celle de la croix.

 

Jésus a tout donné. Il n’a rien retenu du don du Père. L’amour donné. Celui-là seul est vrai. La croix l’a authentifié. Pas d’amour plus grand. Le Crucifié-Ressuscité continue de rassembler ses brebis sur-aimées.

Père, en tes mains, il nous remet. C’est pour la vie, la joie. C’est pour être donnés, distribués comme tu l’as été. Fais-nous aimer ta vie jusqu’à savoir nous en défaire comme toi: pour tous.

 

Marie-Dominique Minassian
Equipe Évangile&Peinture

 

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