Évangile selon saint Luc (2, 1-14)

… Or, pendant qu’ils étaient là,  le temps où elle devait enfanter fut accompli.  Et elle mit au monde son fils premier-né ;  elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.  Dans la même région, il y avait des bergers  qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.  L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte.  Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,  qui louait Dieu en disant: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

 

DIVIN ENFANT

Nuit de folle espérance: une naissance fend la nuit et les premiers témoins de ce signe venu du ciel sont ceux qui vivent dehors. Nombreux sont-ils aujourd’hui… Jésus, le Sauveur, est né dehors, dans une mangeoire. Il a choisi ce que d’autres n’ont pas choisi. Il est venu se faire nourriture dans la nuit de tous ceux qui n’ont rien d’autre que le ciel pour abri.

Dieu hôte. Dieu luit dans la nuit. Il vient se loger dans les bras d’une femme débordée par cette histoire qui s’est emparée de sa chair et de son cœur. Il vient ouvrir l’espérance et faire courir la joie. Les mots se pressent pour être au rendez-vous du silence déchiré par la présence. Dieu n’a pas lésiné. Le rejeté de la salle commune trône dans une mangeoire. Bonne nouvelle pour tous ceux qui ont faim et soif de justice, pour tous les déplacés, les exilés, les désespérés, les laissés pour compte, les ignorés, les rejetés. Dieu hôte. Il vient habiter toutes nos angoisses et nos impasses. Il s’est frayé une place et la bonne nouvelle court désormais de cœur en cœur.

Ce monde ne connaît pas encore sa joie. Il court ailleurs. Il pleure encore. Il ne croit pas encore à la paix. Pourtant à ceux qui l’ont reçu, c’est bien là qu’ils arrivent: auprès de l’Enfant. Fascination de ce petit homme qui transforme tous ceux qui le voient en agent du bonheur à venir. Il est de cette terre. Il s’est fait pain de vie pour tous ceux qu’il croise et il a changé leur vie à jamais. À leur tour ils deviennent pain de joie, pain d’amitié et de fraternité, pain partagé. Dieu incarné. Dieu reflété. Dieu glorifié. Amour multiplié.

Il est temps de courir au mystère de la vie eucharistiée, de propager la vie illuminée, de diffuser la douceur et la bonté. « J’ai soif », dira Jésus sur la croix. Laissons-le nous attirer de la crèche à la joie

 

Marie-Dominique Minassian
Equipe Évangile&Peinture

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Méditation en PDF:https://www.evangile-et-peinture.org/wp-content/uploads/2023/12/News_NOEL-B_20231225.pdf

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