Evangile selon saint Jean (3, 16-18)

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

SALUT ACQUIS

Il faudrait relire cette page d’Évangile chaque matin pour se souvenir de ce qui nous vaut aujourd’hui non seulement d’être en vie mais dans la vie. Nous venons à peine de terminer le cycle du temps pascal par la Pentecôte et voilà l’Esprit à l’œuvre pour exercer notre mémoire. Temps ordinaire commandé par le lien profond que nous nourrissons avec Dieu connu désormais en sa paternité révélée par Jésus, fils malmené par les hommes parmi lesquels il a vécu, et l’Esprit, le lien d’amour entre le Père et le Fils et agent de liaison et de communion entre nous tous. Le don de l’Esprit nous a introduits dans le champ d’amour trinitaire et ressource en permanence notre mémoire, actualise notre quotidien en le reliant au souffle d’éternité qui circule sur terre depuis un Noël du temps.

Notre boussole est maintenant réglée sur l’amour déclaré, livré corps et sang à chacun d’entre nous. Agenouillé devant ses disciples pour leur laver les pieds, Jésus nous donnait le critère de reconnaissance de l’amour véritable. Et sur la croix, celui de l’amour éternel et surpuissant vainqueur de ceux qui croyaient le supprimer. Ils éternisaient malgré eux le signe du salut, visibilisaient l’accès à la liberté d’être donné pour que le monde ait la vie et qu’il l’ait en plénitude. Pas d’autre motif pour notre vie aujourd’hui que ce désir de Dieu que nous ayons la vie, sa vie en nous. Un pont entre ciel et terre a été jeté par cet amour-là qui vient nous chercher pour qu’aucun de nos jours ne se perdent. Il vient capter notre désir oublié de la vie, dispersé par l’inessentiel. L’amour est venu pour que nous le reconnaissions. Écoutons nos cellules vibrer à cet amour déclaré. Donnons-lui sans attendre la réponse d’un cœur ébloui par tant de miséricorde.

Comment nous as-tu trouvés dignes Seigneur ? C’est parce que tu nous connais de l’intérieur. Tu nous as visités et tes entrailles ont connu notre besoin de ta bonté. Béni sois-tu pour la mémoire de ton cœur saisi d’amour pour chacun d’entre nous!

 

Marie-Dominique Minassian
Equipe Évangile&Peinture

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